Comment bien étudier à distance ? Interview de Jessica Hollender, psychopédagogue, sur France 3.

``J'ai du mal à m'organiser, je passe des heures à mon bureau sans être avancé dans mon travail pour autant``. Romain - 93

Le 23 novembre 2020, alors que les français se reconfinent une seconde fois, la question de l’apprentissage scolaire à distance anime l’émission #OnVousDitTout sur France 3.

Comment bien étudier à distance ? Une problématique encore d’actualité à l’heure où un troisième confinement n’est pas exclu pour lutter contre la pandémie de la Covid-19.

Jessica Hollender, psychopédagogue, a été amenée à exposer sa méthodologie d’experte : elle répond en donnant les différentes manières de travailler pour optimiser son temps et sa concentration.
Le débat porté par France 3 remet à l’ordre du jour l’importance pour un élève d’avoir un espace d’étude séparé. Cette émission télévisée, basée sur une étude IFOP réalisée pour Break Poverty, souligne que la possession d’un ordinateur est nécessaire, mais malgré tout insuffisante pour permettre à un enfant d’apprendre correctement à distance.

La fracture sociale est telle que certains enfants ont du quitter l’école sans matériel informatique pour suivre leurs cours depuis chez eux. Selon le sondage réalisé, quatre enfants sur dix parmi les catégories pauvres et modestes ne disposent pas d’un espace d’étude séparé et 1 famille modeste sur 4 en France n’a pas accès à l’équipement informatique nécessaire.

L’invitée sur le plateau de France 3 explique également sa crainte de l’installation dans la durée des cours à distance, qui selon elle, sont beaucoup moins bien assimilés que les cours dispensés en présentiel. La psychopédagogue, s’appuyant sur des études réalisées sur ce sujet, affirme que même dans les amphithéâtres, qui ne sont pas interactifs, permettent à un jeune de mieux retenir que derrière son écran.

Ces facteurs représentent un risque d’augmentation du décrochage scolaire chez les élèves les plus vulnérables, et l’étude IFOP réalisée pour Break Poverty indique que bien que 75% des parents se disent satisfaits de l’école à distance lors du premier confinement, près de trois familles pauvres sur cinq ont peur que leurs enfants décrochent.

Les enfants pauvres seraient donc les « grands perdants » de l’école à distance, puisque moins d’une famille aisée sur trois partage cette inquiétude.

Retrouvez l’intégralité de l’étude IFOP ici, ainsi que notre article sur ce sujet.

 

Crédit vidéo : Reportage France 3.