8 premiers projets pour briser le cercle de la pauvreté en France

Pour lutter efficacement contre les causes de l’extrême pauvreté en France, les programmes de la Break Poverty Foundation ciblent notamment les jeunes afin de leur offrir un accès à l’éducation, à une formation ou à la mise en œuvre d’un projet économique afin qu’ils deviennent autonomes, le tout à travers 8 projets pour briser le cercle de la pauvreté.

Découvrez en avant-première les 8 projets pilotes sélectionnés par Break Poverty pour briser le cercle de la pauvreté en France autour des 4 axes définis par son conseil d’administration.

Axe N°1 : Soutien à la petite enfance : 1 projet

  • Agir avant l’école pour donner toutes ses chances à chaque enfant

Le constat : Un fossé social se creuse avant l’école, entre les enfants issus d’une famille favorisée qui maitrisent 1 000 mots à 3 ans et ceux issus d’une famille défavorisée qui ne maîtrisent en moyenne que 500 mots au même âge.

Le projet : Apporter des ressources aux parents défavorisés pour stimuler  le développement du langage chez leurs enfants en s’inspirant des neurosciences cognitives et par l’utilisation d’outils digitaux pour les diffuser  . Valider localement l’impact du dispositif et le déployer au plan national.

L’objectif : toucher 100 000 enfants en 2022

Axe N° 2 : Prévention du décrochage scolaire : 3 projets

  • Prévenir l’échec scolaire en accompagnant les élèves dans l’apprentissage de la lecture avec des outils pédagogiques innovants, conformes aux préconisations des chercheurs en science de l’éducation et en psychologie cognitive.

Le constat : En CE1, 1 élève sur 5 a un niveau très faible en lecture.  À l’entrée au collège, 1 élève sur 5 ne sait pas lire correctement.  À la fin du secondaire, 1 élève sur 5 n’a aucun diplôme, soit 150 000 élèves par an.

Le projet : Prendre le problème à la source: l’apprentissage de la lecture

Le projet retenu se déploie sur les trois années d’apprentissage de la lecture (Grande section de maternelle au CE1). Il fait le lien entre l’Éducation Nationale et la recherche pour mettre à disposition des outils pédagogiques conformes aux préconisations des chercheurs en science de l’éducation et en psychologie cognitive et construire des méthodes efficaces d’enseignement

Les interventions en classe permettent d’aider les enseignants à modifier leurs méthodes pédagogiques, plutôt que de proposer du soutien scolaire en dehors de l’école.
Impact: diminution de 30 à 50% du nombre d’élèves en difficulté en CE1 et augmenter la maîtrise de certaines compétences (+50%  en phonologie (pré-lecture) par exemple).

  • Prévenir le décrochage scolaire des enfants du primaire.

Le constat : Dès les premières semaines d’école, certains enfants montrent des difficultés dans l’apprentissage de la lecture et nécessitent un accompagnement que l’école ne peut leur apporter. Parce qu’ils ne reçoivent pas le soutien adapté dans leur environnement proche ou effectuent peu d’activités en lien avec la lecture et l’écriture en dehors de l’école, si rien n’est fait à ce stade, ces enfants sont nombreux à décrocher de l’école.

Le projet : Organiser du soutien scolaire en petits groupes périscolaires dès le CP et par niveau.
Impact : 8 élèves sur 10 issus des quartiers défavorisés sont devenus bons ou moyens lecteurs dès la fin du CP.

  • Prévenir le décrochage scolaire post-baccalauréat

Le constat : dans certaines régions éloignées des établissements d’enseignement supérieur, les jeunes issus de milieux défavorisés ne peuvent pas avoir accès à des études supérieures pour des raisons économiques ou sociales

Le projet : Lutter contre le décrochage des lycéens après le bac en offrant l’accès aux études supérieures aux jeunes qui ne peuvent pas se déplacer en créant localement une  « Digitale Academie »
Impact : 95% des élèves de l’expérience pilote ont poursuivi leurs études après la première année.

L’objectif : Création d’un mini campus qui offrira à des jeunes bacheliers le  choix parmi 3 000 formations en ligne, leur permettant d’accéder, à distance, à des études supérieures. Un  coach spécialisé et un service civique accompagnent les élèves tout au long de leur scolarité et organisent des ateliers collectifs (anglais, débats…).

Impact : 95% des élèves de l’expérience pilote ont poursuivi leurs études après la première année.

Axe N° 3 : Accès au premier emploi : 3 projets

  • Offrir un espace et des activités dédiées aux jeunes filles de quartier difficiles afin de les sortir de leur isolement et les accompagner dans des parcours de formation et d’insertion.

Le constat : les jeunes filles issues des quartiers défavorisées sortent souvent des radars de l’insertion car elles sont isolées chez elles et ne sont pas identifiées par les éducateurs.

Le projet : Développer un local associatif ouvert aux jeunes filles exclusivement où elles pourront accéder à des activités sportives, culturelles ou de formation (BAFA), afin de les accompagner dans des parcours d’insertion scolaire et professionnelle.
Impact : 85% des jeunes filles en décrochage suivies par l’association ont repris des études ou trouvé un emploi en intérim, voire un CDI.

  • Parrainer des jeunes en difficulté par des salariés d’entreprise afin de les aider dans leur scolarité et leur insertion professionnelle.

Le constat : les enfants issus de milieux défavorisés n’ont, le plus souvent, pas accès à des personnes ou des ressources dans leur environnement proche leur permettant de les soutenir dans leur parcours scolaire ou leur orientation professionnelle

Le projet : Organiser un parrainage entre des jeunes issus de milieux défavorisés et des salariés d’entreprise. Chaque jeune rencontre son parrain 1h30/semaine (soutien scolaire, ouverture au monde de l’entreprise, activités culturelles…).

L’association recrute et forme les bénévoles issus de l’entreprise ainsi que les jeunes à parrainer et organise les binômes pour favoriser leur entente. Elle coordonne ensuite le soutien tout au long de l’année.
Impact : 90% de réussite au bac et 75% des jeunes ont atteint leur objectif de recherche d’emploi, alternance ou stage.

  • Créer une école de formation aux métiers de la fibre adaptée aux jeunes décrocheurs.

Le constat : 20% des jeunes quittent l’école tous les ans en France sans qualification ni diplôme. Le coût annuel de ces NEET est estimé à 22 milliards d’euros en France.  

Le projet : Ouverture d’une école dans la Drome pour former des jeunes décrocheurs aux métiers du câblage numérique.

  • Une formation de 3 mois en 4 modules adaptés à ce public cible couvrant une remise à niveau sur les compétences de base et une formation technique.
  • Le passage du permis de conduire.
  • Un stage en entreprise partenaire

Objectif de déploiement : 25 000  emplois liés à la connexion numérique seront créés en France d’ici 2022.

 

Axe N° 4 : Accompagnement des mères : 1 projet

  • Aider les personnes en grande difficulté à sortir durablement de la précarité

Le constat : les personnes les plus vulnérables, et notamment les familles monoparentales, se retrouvent souvent privées de contact humain. Aux difficultés financières, s’ajoute alors l’isolement, elles perdent confiance en elles et chaque projet devient insurmontable, les enfermant dans la précarité.

Le projet : Une superette où les familles défavorisées, et notamment les mères seules, peuvent faire leurs courses pendant 4 à 6 mois en achetant les produits à 10% de leur prix réel. En contrepartie, les familles s’engagent à mener un projet visant à sortir de la précarité (remboursements des factures, traitement médical, réparation de voiture, soutien scolaire des enfants…)
Impact : 75% des bénéficiaires atteignent leurs objectifs ou sont en voie de succès.

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Crédit photo : Slava Samusevich, Shutterstock.