On observe une sur-représentation des étudiants issus de classe sociale favorisée dans les grandes écoles. En effet, 64% des jeunes issus de milieux favorisé suivent des hautes études, alors qu’ils ne représentent que 23% de la population.
Ce phénomène vient en partie du fait que le système scolaire français est un des plus inégalitaires parmi les membres de l’OCDE : les filières sélectives, accessibles après le Bac et pratiquant une sélection d’entrée, favorisent souvent la reproduction des inégalités. Les enfants de cadres supérieurs et de professions intellectuelles ont bien plus de chance de passer ces sélections que les enfants d’ouvriers.
Quelles conséquences ?
En France, le diplôme conditionne en grande partie l’insertion professionnelle d’un jeune, et donc son futur statut social. Les inégalités en matière d’éducation, une fois quittés les bancs d’école, deviennent alors des inégalités économiques et sociales que certains vont subir tout au long de leur vie.
Il s’agit d’un des mécanismes majeurs du déterminisme social, que Break Poverty tente d’enrayer en accompagnant les jeunes en situation de pauvreté dans leur orientation et leur insertion professionnelle. C’est notamment le cas de l’opération Réussite Connectée : elle vise à fournir un ordinateur, une connexion Internet, ainsi que l’accompagnement d’un mentor aux jeunes défavorisés. L’idée étant simple : venir en aide à ceux dont la poursuite d’études est semée d’embûches.
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